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La dualité de Tarantino :

Les films de Tarantino sont tous sérieux de part leur contenu. Mais on peut remarquer que la majorité de ses films possèdent une partie humouristique particulièrement developpée.

A part une ou deux exceptions ( notamment les deux kill bill) la violence de ses films est souvent associé Ã  l'humour :

 

Dans Pulp fiction : Le tir sans faire exprès dans la tete de Marvin

Dans Unglorious bastard : La croix nazie gravée sur la tête comme "souvenir"

Dans Django Unchained : La presentation du docteur Schultze ( 1ere scene du film )

 

L'association de l'humour avec la violence créé un effet de banalisation de cette dernière.  Cet effet a deux conséquences possibles :  permettre au spectateur d'avaler plus facilement la pillule ou au contraire le dégouter de la violence à l'écran. Car ce qui est normale voir même drôle pour les personnages des films peut sembler parfaitement immonde et inhumain pour un spectateur ayant un point de vue différent.

Nous sommes en droit de nous demander ce qui pousse le réalisateur dans cette voie, et ce qu'il cherche réellement dans ce contraste entre rire et le dégoût. 

 

Si on étend un peu notre manière de penser nous pouvons nous rendre compte qu'il aime associer ce qui s'oppose habituellement. C'est une forme de volonté d'anti conformisme, Quentin cherche en effet l'orginalité avec un grand O, il aime faire ce qui ne se fait pas que ce soit dans la mise en scene de la violence ou même dans le scénarios.

 

La narration de Pulp Fiction est un très bon exemple car s'était la premiere fois qu'un tel procédé était utilisé d'une telle manière au cinéma ( même si ce n'était pas quelque chose d'inhabituel dans les livres ). De même dans Kill Bill il inclut un passage entièrement réalisé en films d'animations, un chapitre complètement à part, et entièrement dédié à la vie d'un personnage secondaire : O Ren, membre des viperes assassines.

Le rythme de ce passage est entierement linéaire il n'y aucun detail n'ayant pas sa place ni d'humour ni de clin d'oeil. Seulement un deluge de sang d'une pureté sans faille.


Il est très rare de voir en plein millieu d'un film une scene autant en marge par rapport au style de ce dernier et pourtant ce " Chapitre" s'accorde parfaitement avec le reste de la mise en scene.

 Cette scène d'ailleurs est complètement obsolète d'un point de vu scénaristique puisqu'elle n'interfère absolument pas avec le reste de l'histoire, mais c'est sûrement l'une des scènes les plus "belles" du film car elle apporte énormement à l'ambiance et à la personalité du personnage en question.

O Ren y est presenté comme une fillete de 8 ans gelée dans un rêve rempli de sang. Une ange de la mort à la fois profondément dangereuse et incroyablement féminine. Ce qui en fait presqu'un personnage plus attirant que la Mariée elle même. Aussi étrange que cela puisse paraitre, on en apprend plus sur O ren durant ces 8 min que sur la Mariée durant la totalité du film.

 

Une grosse orginalité apparait aussi dans le combat final. En effet, Tarantino a voulu respecter toutes les règles d'esthétique des combats de katanas traditionnels avec le jardin recouvert de neige, l'honneur des combattants qui jouent leur vie. Tout collait absolument avec un combat traditionnel nippon, tout sauf un detail : la musique ;
Il n'a pas pu s'empecher de rajouter un musique Hispaniques comme fond musical. Cela est particulièrement perturbant car la froideur de la neige et du combat ne colle pas du tout avec ce qui pourrait être une bande son d'un film de zorro .

Ensuite ce détail peut être apprecié par certains ou détesté par d'autre. Après tout, des dissonances existent bien en musique, mais pourquoi le cinema ne pourrait-il pas se le permettre. L'explication de Tranatino quand à cette musique était qu'il l'avait entendue par hasard durant son travail et que cela lui avait donné l'inspiration pour l'écriture de la scène 

 

Quand bien même, cela n'entrave pas la beauté du tableau. La mort d'Oren est presqu'une tragédie puisqu'on venait de la voir grandir et devenir ce qu'elle était et au final on la voit mourir d'un coup de sabre porté à la tête.

Son Univers : dualité

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